A mi chemin entre déjà-vu et bien tenté, KILLER
IN THE WORKPLACE nous propose avec ce premier album, un espèce
de hall of riff de tous ce qu'il y a de meilleur, mais surtout de pire
dans le style fusion rock-métal-pop-rap made in USA. Formé
par BOBBY BURNS ex- SOULFLY et accompagné entre autre de BONZ,
chanteur de STUCK MOJO, KILLER IN THE WORKPLACE se situe dans la veine
de HED (p.e.), STUCK MOJO et autres formations rock-rap du même
style, sans ne jamais parvenir à la cheville des groupes cités.
Dix titres composent cet album, et revisitent le genre sans jamais convaincre.
L'influence la plus présente est celle de nos chers amis de HED
(p.e.) comme sur le titre HUH WHAT, vraiment très réussi,
mais trop empreinte du style de leurs camarades de jeux. Avec VOIDS
IN THE VOICE, KILLER IN THE WORKPLACE tente une intrusion dans le style
ballade mielleuse rappée version KID ROCK assez infâme,
et retente le coup sur le titre I WANT YOUR LOVE BACK en imitant le
style EVERLAST, version blues-rock accompagné de refrains genre
RHCP
Affligeant pour des musiciens d'un tel niveau. ZERO TO BLACK
sonne comme un titre de STUCK MOJO
pffffffff. Aucune prise de
risque sur cet album, superbement réalisé, au chant maitrisé
d'un bout à l'autre, car il faut bien avouer que BONZ est un
putain de bon chanteur, gavé de talent. Les flows et chants sont
changeants, voir versatiles, et prennent souvent l'auditeur à
contre-pied. Mais là où l'écoute devient hyper
lassante, c'est sur la composition des titres de manière générale.
Comme je l'écris plus haut, aucune prise de risque ne vient agrémenter
ce premier album, c'est redondant, mille fois entendu, et à la
limite du chiant. Dommage pour un groupe vendu un peu à la manière
d'un all-star-band. KILLER IN THE WORKPLACE passe à côté
de son sujet.
Kronik
Keef
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